Béranger, le poète oublié (part III)

Publié le 27 Décembre 2012

Béranger n'est plus qu'un panégyriste de l'empire. Les admirations s'affaiblissent, les amitiés se taisent, les haines se réveillent; tout le monde l'attaque et personne ne le défend. Ses chansons démocratiques l'auraient défendu, elles; mais, réduit à ses chants bonapartistes, il tomba sous son adoration pour l'oncle, comme Victor Hugo grandit plus tard de toute sa haine contre le neveu.

Bientôt l'insuccès de ce dernier recueil rejaillit jusque sur les premiers. Les plumes dévotes et les plus monarchiques trouvent des alliés inattendus et tout-puissants dans des écrivains tels que Renan et Pelletan.

Peu à peu on entre dans les paries vulnérables de l'oeuvre; on reproche au poète sa conception mesquine de la divinité, sa conception vulgaire de l'amour; on s'en prend même à son caractère, et on le stigmatise du nom de faux bonhomme.

S'il avait décliné le titre d'académicien, c'était, disait-on, pour se distinguer en refusant une distinction.

Rédigé par Alexandre R.

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